Gratitude
Il y a un bon moment que je ne vous ai pas écrit. Au début de l’année 2024, j’espérais de nouveaux défis et oups ! la vie m’a entendue et (trop) gâtée.
J’ai crée un webinaire pour la Société Leucémie et Lymphome du Canada. Il s’adresse aux intervenants qui œuvrent auprès de patients en oncologie.
J’ai donné des formations pour le compte des Formations sur le deuil et l’accompagnement, destinées, elles aussi, aux intervenants.
J’ai animé un atelier, Ancrage, avec mon amie Stéphanie, au Monastère des Augustines.
J’ai participé à aux chroniques Famille de l’émission Pénélope à la radio
de Radio-Canada.
Tout ça, en plus d’avoir accompagné mes clients, plus de 70, cette année.
À la radio, pour clore l’année, les thèmes retenus par l’équipe ont été : le deuil du pilier familial et cultiver la gratitude en famille.
Perdre son pilier
En décembre 2015, maman est décédée dans une unité de soins palliatifs à Québec. À cette époque, j’étais spécialistes des activités cliniques d’une équipe de santé mentale jeunesse, domaine qui me passionnait. J’avais une peur viscérale de la mort, je me tenais loin des salons funéraires et encore plus des cercueils.
Mais comment laisser tomber ma mère ? Je ne pouvais pas me résoudre à la laisser traverser cette étape sans moi, sans nous, ses enfants.
Alors, j’ai appris. J’ai appris grâce à Johanne, l’infirmière de maman, qui savait répondre, avec calme, à mes questions; mes questions qui en cachaient toujours d’autres, comme une cascade de « mais comment ça marche, mourir » ?
J’ai appris grâce aux deux formidables préposés aux bénéficiaires qui nous apaisaient, maman et moi, en venant me chercher pour qu’on lui fasse un massage aux odeurs de lavande et de ciel bleu.
J’ai appris, grâce à dre Morency, la très clairement épuisée mais néanmoins infatigable dre Morency, si précise dans ses réponses, qui avait prédit à une heure près le décès de maman. Une sorte de magicienne, connectée avec l’au-delà.
Et puis maman est morte, doucement. Je dis souvent à la blague que, ce jour-là, elle a massacré ma vie. Plus rien n’était vraiment comme avant.
J’ai appris le deuil, grâce à maman.
J’ai appris grâce à ce deuil que j’en avais laissé d’autres en suspend, faute de savoir comment m’y prendre, comment m’accompagner.
J’ai appris à méditer, grâce à Pascal Auclair. À être présente à toutes les expériences de la vie, agréables, neutre ou désagréables, sans jugemen
J’ai appris mon nouveau domaine de pratique grâce à Marlène Côté et à Johanne de Montigny, qui m’ont enseigné comment accompagner.
J’ai appris grâce à tous mes clients, d’une vulnérabilité qui n’a d’équivalent que leur force, qui trouvent toutes les parcelles de lumières sur ce chemin parfois sombre, comme des étoiles qui les relient à leur proche.
On apprend le deuil en le faisant. Le plus surprenant, c’est qu’on apprend que le deuil, finalement, c’est un passage vers la vie.
Pour tout cela, je dis merci.
Et je serai là, après des vacances bien méritées, pour continuer ce chemin que maman m’a ouvert sans le savoir.
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En deuil, il est parfois difficile de faire face à nos proches pendant les festivités. J’ai rédigé une lettre que vous pourrez leur transmettre pour les préparer à vous
accompagner dans cette période difficile de votre vie, ou pour vous guider sur
quant aux besoins des endeuillés. Vous pouvez la modifier à votre guise.
Activités proposées
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Écrire – Journaling
Quelles traditions me manquent le plus, et comment puis-je les honorer différemment cette année ?
Quels sont mes besoins à cette période et comment puis-je y répondre
Quelle personne ou activité m’a apporté du réconfort cette année ?
Méditer
Cette méditation, pleine de compassion.
Voir
(pour les professionnels de la santé)
Pour ma formation sur l’approche systémique en oncologie
Pour s’inscrire aux formations Approche systémique et deuil : accompagner avec engagement et créativité
Pour les chroniques chez Pénélope
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Je vous souhaite de trouver des moments de paix et d’authenticité dans cette période. Prenez soin de vous, avec la même douceur et bienveillance que vous offririez à un ami cher.
À tout bientôt,
Caroline